«Tunisiens de Lampedusa» à Paris (2011) [Bolivar 51, Botzaris 36]

11 aôut 2011. Le député divers droite et président du parti «Debout la république» Nicolas Dupont-Aignan venu à la rencontre des migrants tunisiens « de Lampedusa » dormant au Parc des Buttes Chaumont. Il passe ici devant le « 36 rue Botzaris » d’où les migrants ont été expulsés, et qui abritait les archives françaises du parti de Ben Ali.

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11 aôut 2011. Le député divers droite et président du parti «Debout la république» Nicolas Dupont-Aignan venu à la rencontre des migrants tunisiens « de Lampedusa » dormant au Parc des Buttes Chaumont. Il passe ici devant le « 36 rue Botzaris » d’où les migrants ont été expulsés, et qui abritait les archives françaises du parti de Ben Ali.

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Le gymnase municipal de la Fontaine au Roi à Paris, occupé par les réfugiés tunisiens de Lampedusa le 7 mai 2011, leur a été interdit d’accès par la mairie le 6 juillet, sous prétexte de dégradations et de travaux urgents à venir. Le 20 juillet [cliché], matelas, couvertures sont encore là…tout est en place. Les travaux n’ont pas démarré.

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En maraude nocture, Emmaüs apporte eau, café, thé, couvertures… et une heure de discussion avec les «migrants tunisiens de Lampedusa à Paris», dont un groupe dort au Buttes Chaumont. Parmi eux, quatre mineurs…

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En maraude nocture, Emmaüs apporte eau, café, thé, couvertures… et une heure de discussion avec les «migrants tunisiens de Lampedusa à Paris», dont une partie dort au Buttes Chaumont.

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En maraude nocture, Emmaüs apporte eau, café, thé, couvertures… et une heure de discussion avec les «migrants tunisiens de Lampedusa à Paris», dont une partie dort au Buttes Chaumont. Juilet 2011.

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Concert de soutien aux «migrants tunisiens de Lampedusa à Paris», organisé au bar Les petits joueurs à Paris XIXe, par l’association Action Tunisienne le 3 juillet 2011.

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6 juillet 2011. Le député et président du conseil général de l’Ardèche Pascal Terrasse, premier politique à se déplacer pour comprendre les enjeux des réfugiés et des archives du « 36 rue Botzaris », devant les Buttes Chaumont où vit une partie des « Tunisiens de Lampedusa ».
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5 juillet 2011 minuit, boulevard de Belleville à Paris 11ème. Les CRS empêchent une centaine de migrants tunisiens de regagner le gymnase municipal de la Fontaine au Roi qu’ils occupaient, avec jusqu’ici la tolérance de la Mairie de Paris. Ils sont privés de leurs affaires et n’ont plus de toit.

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5 juillet 2011 18 heures. Les CRS ont pris position et filtrent les entrées  pour empêcher une centaine de migrants tunisiens de regagner le gymnase municipal de la Fontaine au Roi qu’ils occupaient, avec jusqu’ici la tolérance de la Mairie de Paris.

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À l’intérieur de l’ex-local du RCD parisien, 36 rue Botzaris le 15 juin 2011, à la veille de la 2ème évacuation des migrants tunisiens par les forces de l’ordre françaises.
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À l’intérieur de l’ex-local du RCD parisien, 36 rue Botzaris le 15 juin 2011, à la veille de la 2ème évacuation des migrants tunisiens par les forces de l’ordre françaises.

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À l’intérieur de l’ex-local du RCD parisien, 36 rue Botzaris le 15 juin 2011, à la veille de la 2ème évacuation des migrants tunisiens par les forces de l’ordre françaises.
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À l’intérieur de l’ex-local du RCD parisien, 36 rue Botzaris le 15 juin 2011, à la veille de la 2ème évacuation des migrants tunisiens par les forces de l’ordre françaises.

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À l’intérieur de l’ex-local du RCD parisien, 36 rue Botzaris le 15 juin 2011, à la veille de la 2ème évacuation des migrants tunisiens par les forces de l’ordre françaises.
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Trois jours après leur évacuation du 36 rue Botzaris à Paris, les migrants Tunisiens se sont repliés aux Buttes Chaumont où ils dorment dehors. Le 20 juin, en plein jour, ils assistent impuissants à la destruction de leur camp de fortune par une cinquantaine de policiers en tenue. Ici, la tente pharmacie, lacérée au couteau…

La trousse de survie « éventrée ».

Les migrants constatent les dégâts, et s’en retournent un peu plus haut sous la tonnelle où ils se sont réfugiés, écœurés…

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«Un jour, on a été avec mon père apporter des kilos de pâtes et discuter avec les Tunisiens. Ils mettaient la table… et nous ont invité à manger avec eux* ! Après, ils ont joué au foot** et au jokari*** dans la cour. Pour les remercier, j’ai dessiné tout ça. Mon père a demandé comment on disait merci pour le repas en arabe, et je l’ai recopié en bas du dessin.»  Jean, 8 ans. 3 juin 2011 au 36 rue Botzaris, ex-siège du RCD de Ben Ali, occupé du 31 mai au 17 juin par des migrants Tunisiens.

* milieu droite (sur le dessin)

** milieu

*** haut droite

L’œil irrité par le gaz lacrymogène d’un des Tunisiens évacués le 16/06/11 du 36 rue Botzaris à Paris. «Chassés du 36, on a dormi aux Buttes Chaumont. Dans la nuit, les CRS nous cherchaient comme des bêtes à la lampe torche. On a réagi. Ils nous ont gazé»…

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17 juin 2011. Médiatisation de l’affaire du 36 Botzaris à Paris. Les médias – ici France 2 –  viennent traiter du sort des archives et des relations franco-tunisiennes que renferme l’ancien siège du RCD en France. Personne ne parle du sort des migrants dont l’occupation a pourtant tout révélé. En outre, le reportage n’a toujours pas été diffusé sur la chaîne nationale.
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17 juin 2011. Médiatisation de l’affaire du 36 Botzaris à Paris. Les médias – ici France 2 –  viennent traiter du sort des archives et des relations franco-tunisiennes que renferme l’ancien siège du RCD en France. Personne ne parle du sort des migrants dont l’occupation a pourtant tout révélé. En outre, le reportage n’a toujours pas été diffusé sur la chaîne nationale.

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La caméraman de France 2 filme a bout portant le téléphone d’un migrant tunisien sur lesquelles défilent les images des archives du RCD parisien du 36 rue Botzaris à Paris.

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La caméraman de France 2 devant le bâtiment qui abritait le RCD parisien au 36 rue Botzaris à Paris. Après l’évacuation de la veille, l’ambassade a ressorti le drapeau tunisien, et fait apposer la plaque « Ambassade de Tunisie, «Annexe» » (aujourd’hui arrachée).

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Devant le 36 rue Botzaris à Paris, au soir de la première évacuation de l’ancien siège du RCD tunisien. Les migrants tunisiens dits de Lampedusa l’occupaient depuis le 31 mai. La grille est ouverte sur la cour d’où les occupants ont été évacués en bus vers les commissariats de police environnants. Ne restent que les CRS, la police, et des « cadres dits du RCD tunisien » (visages masqués) qui ont participé à l’évacuation dans des conditions troubles (l’un d’entre eux au moins a été infiltré dans l’après-midi).

Zoom de l’image précédente.

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Mai 2011. © Pfrunner

1 à 4 : Occupation du 51, avenue Simon Bolivar à Paris par les «Tunisiens de Lampedusa». 3 mai.

5 à 9 : Évacuation par les forces de l’ordre, à la demande de la mairie, du 51, avenue Simon Bolivar à Paris occupé par les «Tunisiens de Lampedusa». 4 mai 2011.

9: «Ceci est un lieu de lutte», affichette au pieds des CRS «en armes».

10 : «Liberté» pour les sans papiers : inscription effacée. 5 mai 2011.

11 : Occupation du gymnase de la Fontaine au Roi à Paris par les «Tunisiens de Lampedusa». 7 mai

12 : Manifestation des «Tunisiens de Lampedusa». Métro Belleville. 10 mai 2011.

Ils ont traversé ce bras mauvais de Méditerranée qui emporte tant des leurs, jusqu’à l’île italienne de Lampedusa. Là, certains me disent qu’ils ont déjà croisé la fille Le Pen qui leur a demandé de repartir… Ceux-là ont déjà pris idée de ce qui les attendait. Mais : Tu comprends, me dit Moncef, moi j’apporte au moins six rêves avec moi jusqu’ici… Celui de ma sœur, celui de mon frère, de mes parents, de mon oncle… celui d’un sage du village aussi. Il continue :  Je faisais du business d’import-export avec la Libye, mais maintenant qu’elle est en guerre, la frontière est fermée, et il n’y a plus de travail… Et puis tu sais, on a tous été élevés ici avec la France comme pays de rêve…

Ils ont continué leur chemin, remonté l’Italie, bien accueillis au sud (« Les vieux ont partagé le pain et le fromage avec nous»), jusqu’à Vintimille… puis jusqu’à Paris. Ils ont dormi dans les parcs, mangé aux soupes populaires… toujours dans la peur d’être raflés par la police. ET beaucoup ont été raflés. La Coordination des Intermittents et Précaires (CIP) a mis à leur disposition leur local de La Villette, pour qu’ils puissent se doucher au moins. Un lien de soutien est né entre la CIP et les «Tunisiens de Lampedusa». La lutte est devenue politique. C’est le temps des occupations de locaux de la Ville de Paris : 51 Bolivar, évacué par les CRS le 7 mai, puis gymnase de la Fontaine au Roi… Le récit de la dernière partie en quelques images.

(c) PFRunner _Bolivar51 _Botzaris36 _IMG_0253

Occupation du 51, avenue Simon Bolivar à Paris par les «Tunisiens de Lampedusa». 3 mai 2011. ©

Manifestation des «Tunisiens de Lampedusa». Métro Belleville. 10 mai 2011. ©

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2 réflexions sur “«Tunisiens de Lampedusa» à Paris (2011) [Bolivar 51, Botzaris 36]

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