The Festival-Goer, Aurillac (International Street Theater Festival), 2022. Image: © PFRunner
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« Looking at Edith* », Emmet Gowin Exhibition at Fondation Cartier-Bresson, Paris (2014).
*Edith is the photographer’s wife and favorite model. Image : © PFRunner
*Edith est la femme du photographe. Elle n’a cessé d’être son modèle. En fond, la photo d’Emmet Gowin a pour titre : « Edith, Danville, Virginia, 1971 ». On peut en avoir un aperçu ici : http://bit.ly/UqAgOq
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Woman with dress : Last hour visitor of Cartier-Bresson exhibition at Centre Pompidou, Paris (June 2014). Image : © PFRunner
Alors qu’à la dernière heure de l’exposition, plus personne ne rentrait depuis un moment, j’ai vu la fille à la robe remonter consciencieusement vers les premières salles, qui s’étaient totalement vidées de la foule. Elle avait Cartier-Bresson pour elle toute seule.
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« Exhaustion » (2008). Image : © PFRunner
« Épuisement ». 2008. Image : © PFRunner
C’était une exposition de photographies à la Bibliothèque nationale, ça s’appelait « Seventies, le choc de la photographie américaine ». Quand je l’ai aperçue, je réalisais mon entraînement de photographe habituel : photographier les clichés les plus connus de l’exposition en en faisant le fond de photos de personnages (les visiteurs). Mais dès qu’elle est passé devant moi, le défi a augmenté. Je me rappelle l’avoir suivie longtemps. Elle était à peu près seule. Elle avait une sorte de mari, mais ils visitaient séparément. Ça m’a aidé pour réussir l’image.
Je me rappelle que l’approche a été difficile, que je m’y suis repris à plusieurs fois, qu’il a fallu que je l’habitue à ma présence, même épuisée comme elle était. J’ai eu beau m’y reprendre à plusieurs fois, je n’ai pas réussi à faire de belle image où elle apparaissait en premier plan se détachant sur des photos exposées sur les cimaises. Elle a baissé la garde un peu plus loin : sur le cliché, elle se repose sur des marches, si la mémoire m’est fidèle.
— Je croyais que c’était une photo de tableau !
— J’ai vu ça au moment où je l’ai postée. Il y a de l’impressionnisme dedans, du Renoir du Courbet, du Degas, mais je n’ai pas encore trouvé qui elle était.
PS 1 : Sinon, cette image est garantie sans effet Instagram : le bougé est véritable. En 2008, il aurait fallait une petite fortune pour avoir un appareil discret qui puisse saisir son visage sans bougé dans ces conditions de lumière artificielle si ténue.
PS 2 : C’est drôle, en la postant sur Facebook, les robots m’ont demandé d’identifier deux visages. Comme à l’origine, je m’étais ms en tête de chercher un titre qui commence par « La fille au … », du coup, je me suis dit que je devais mettre l’image au pluriel… Et j’en ai profité pour laisse tomber ce titre-là.