[Street Photo] Near the Jewish Quarter, Paris , 2008. Image: © PFRunner
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Aurillac, largest French street theater festival, banned in 2021 for “risk of disturbing public order”: the Artists resist and demonstrate in a “Manifestive” on 2021.8.18. Image : © PFRunner
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« Looking at Edith* », Emmet Gowin Exhibition at Fondation Cartier-Bresson, Paris (2014).
*Edith is the photographer’s wife and favorite model. Image : © PFRunner
*Edith est la femme du photographe. Elle n’a cessé d’être son modèle. En fond, la photo d’Emmet Gowin a pour titre : « Edith, Danville, Virginia, 1971 ». On peut en avoir un aperçu ici : http://bit.ly/UqAgOq
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En sortant du fondouk, j’ai d’abord vu un homme assis au pied de la porte. Sa silhouette venait donner un peu de vie au tableau que j’avais devant moi, en brisant légèrement la symétrie parfaite du contour noir de la porte, ce contour de porte arabe qui donnait sur la lumière blanche de la rue des Consuls. Je me suis approché et tout à coup, l’image s’est dédoublée dans une vitrine placée sur la gauche, et une seconde porte arabe s’est ouverte juste à côté. Je me suis alors senti comme dans un appartement vénitien à regarder dehors à travers des fenêtres géminées, deux ouvertures verticales identiques côté à côté séparées par une colonnette de marbre blanc.
Parvenu au niveau de la vitrine, j’ai vu une deuxième lumière blanche apparaitre comme si mon deuxième œil s’était ouvert. Et je me suis retrouvé comme dans les coulisses d’un théâtre. Je regardais passer sur la scène les quelques personnages du début de journée qui croisent solitaires au milieu de la rue, avant que la foule n’envahisse la petite artère commerçante de la médina de Rabat.
Quand le verre d’un miroir ou le reflet d’une vitrine s’amuse à se faire miroir de la rue, on observe toujours le même phénomène : des petits personnages marchent tout droit à la rencontre de leur double, à pleine vitesse, puis disparaissent comme par enchantement juste avant d’entrer en collision… D’autres se détachaient d’un point situé derrière l’homme assis et s’éloignaient l’un de l’autre de la même façon. Les r’batis défilaient ainsi en symétrie parfaite de leur double, se détachant sur fond des deux portes bleues qui encadraient tout aussi symétriquement une porte jaune. Je décidais alors d’emprisonner un tel moment et j’attendis… jusqu’à ce qu’arrive cette femme qui portait foulard et djellaba de la même couleur que la porte du milieu. Alors j’appuyais sur le déclencheur.